Comment reconnaître un poinçon d’or : guide complet

Découvrez comment authentifier vos bijoux en or grâce aux poinçons, ces précieux indices de qualité et d’authenticité qui transforment un simple achat en investissement durable.

Type de Poinçon	Nom et description	Carats Or	Titre Or
	Hippocampe, majoritairement utilisé pour les lingots et les ouvrages neufs.	Or 24 carats	Or 999 millièmes
	Tête d’aigle et Coq Premier Titre	Or 22 carats	Or 916 millièmes
	Tête d’aigle le plus commun sur les bijoux neufs ou d’occasions	Or 18 carats	750 millièmes
	Hibou, Tête de Cheval et Charançon (pour les produits importés) : Origine étrangère ou incertaine. -Accompagné d’une barre oblique sur la gauche = 50 % ou plus d’or. -Une barre oblique de chaque côté = moins de 50 % d’or.	Or 18 carats	750 millièmes
	Coquille Saint-Jacques	Or 14 carats	585 millièmes
	Trèfle	Or 9 carats	375 millièmes
	ET: or de bas titre, inférieur à 9 carats ou 375 millièmes mais la mention n’est pas obligatoire et donc, le poinçon assez rare.	Or inférieur à 9 carats	inférieur à 375 millièmes
	Tête d’Aigle et Tête de Sanglier dit « ArgOr » : sur les ouvrages mixtes faits d’or et d’argent.	Or 12 carats	500 millièmes
	Rhinocéros : Le premier poinçon était utilisé pour marquer les chaînes pleines en or de 10 en 10 centimètres. Il a été mis en service le 9 mai 1838 pour le bureau de garantie de Paris et garantit que le titre minimum légal de 750 millièmes)	Minimum 18 carats	Minimum 750 millièmes
	Tête de Mercure: poinçon ancien (1879) apposé sur les ouvrages fabriqués en France « exporté sous bénéfice du crédit ou du remboursement des droits de garantie ».	Indéterminé	Indéterminé
	Tête égyptienne: sur les gros ouvrages étrangers en or ou en argent, importés entre 1819 et 1838 — Tête égyptienne 4e titre 583 millièmes : poinçon ancien (utilisé à partir de 1884) sur les boîtiers des montres destinées à l’exportation.	Indéterminé	Indéterminé

Ce guide vous accompagne dans la lecture des poinçons, pour vous assurer d’investir dans des bijoux d’exception qui traverseront le temps.

Qu’est-ce qu’un poinçon d’or ?

Définition et importance du poinçonnage

Le poinçon d’or est une empreinte officielle appliquée sur les bijoux en métal précieux pour certifier leur authenticité et leur qualité. Ces minuscules marques gravées sont votre garantie de valeur et représentent une protection contre les contrefaçons.

En France, la présence d’un poinçon est obligatoire par la loi pour tout bijou mis en vente contenant plus de 3 grammes d’or. Ce petit détail fait toute la différence entre un investissement précieux et une simple fantaisie sans valeur.

Les poinçons sont comme le certificat d’identité de votre bijou, révélant son origine, sa composition et parfois même son âge. Pour une passionnée de mode comme vous, c’est l’assurance d’ajouter à votre collection des pièces authentiques qui conserveront leur valeur.

Histoire et rôle des poinçons dans la joaillerie

La tradition du poinçonnage remonte au Moyen Âge, où les premiers poinçons apparaissent en France sous Philippe le Bel en 1275. À l’époque, ils servaient déjà à protéger les acheteurs contre les fraudes des orfèvres peu scrupuleux.

Au fil des siècles, les symboles et formes des poinçons ont évolué, suivant les régimes politiques et les réformes monétaires. Ces petites marques racontent une fascinante histoire de l’art et de l’économie française.

Aujourd’hui, le poinçonnage est réalisé par les bureaux de garantie et les organismes de contrôle agréés par l’État. Chaque poinçon est unique et difficile à contrefaire, offrant ainsi une sécurité supplémentaire pour les bijoux de valeur

Les bases de l’or en bijouterie

Qu’est-ce que le carat ?

Le carat mesure la pureté de l’or dans un alliage. L’or pur à 100% équivaut à 24 carats, mais étant trop mou pour la bijouterie, il est généralement mélangé à d’autres métaux.

Un bijou en or 18 carats (souvent noté 18K) contient 75% d’or pur, offrant un excellent compromis entre pureté et résistance. C’est le standard le plus répandu dans la bijouterie française de luxe.

Voici les teneurs les plus courantes en bijouterie :

• 24K : 99,9% d’or (extrêmement pur, mais rarement utilisé)
• 22K : 91,6% d’or (utilisé pour certains bijoux traditionnels)
• 18K : 75% d’or (standard français de qualité)
• 14K : 58,5% d’or (courant aux États-Unis)
• 9K : 37,5% d’or (minimum légal au Royaume-Uni)

Qu’est-ce que le millième ?

Le millième est une autre façon d’exprimer la pureté de l’or, utilisée notamment dans le système français. Il indique la proportion d’or pur en millièmes, ce qui donne une mesure plus précise.

La conversion est simple : multipliez le nombre de carats par 1000, puis divisez par 24. Ainsi, l’or 18 carats équivaut à 750 millièmes (18 × 1000 ÷ 24 = 750‰), signifiant que l’alliage contient 750 parties d’or pour 1000.

En France, les poinçons sont souvent associés aux teneurs en millième :

• 999‰ : or quasi pur (24K)
• 916‰ : or 22 carats
• 750‰ : or 18 carats
• 585‰ : or 14 carats
• 375‰ : or 9 carats

Différence entre or massif, or plaqué et vermeil

L’or massif est composé entièrement d’un alliage d’or. Même si sa teneur varie (18K, 14K…), toute la matière contient de l’or, garantissant sa valeur intrinsèque et sa durabilité.

L’or plaqué consiste en une fine couche d’or appliquée sur un métal moins précieux. Généralement noté « plaqué or » ou « gold-plated », il offre l’apparence de l’or à moindre coût, mais la couche s’usera avec le temps.

Le vermeil est un cas particulier : il s’agit d’argent massif recouvert d’une couche d’or. Plus précieux que le simple plaqué or, il possède son propre poinçon et représente un bon compromis entre élégance et budget.

Pour une passionnée de mode comme vous, il est essentiel de connaître ces distinctions pour investir judicieusement dans des pièces qui garderont leur éclat et leur valeur au fil des années.

Les différents poinçons d’or en France

Poinçon tête d’aigle (18 carats/750 millièmes)

La tête d’aigle est le poinçon le plus prestigieux et le plus courant dans la bijouterie française de luxe. Il certifie un or 18 carats, contenant 75% d’or pur (750‰).

Ce poinçon représente une tête d’aigle regardant vers la gauche, dans un cadre à pans coupés. Symbole d’excellence depuis 1838, il est immédiatement reconnaissable par les connaisseurs.

L’or 18 carats offre un parfait équilibre entre pureté et résistance. Sa belle couleur jaune chaude en fait le choix privilégié des grandes maisons de joaillerie françaises, comme Cartier ou Van Cleef & Arpels.

Poinçon rhinocéros (14 carats/585 millièmes)

Le rhinocéros certifie l’or 14 carats, contenant 58,5% d’or pur (585‰). Moins courant en France qu’aux États-Unis, il représente néanmoins une alternative intéressante.

Ce poinçon, représentant une tête de rhinocéros, a été introduit en 1994 pour remplacer l’ancien poinçon « cheval » qui désignait la même teneur en or.

L’or 14 carats présente une teinte légèrement plus pâle que l’or 18 carats, mais offre une meilleure résistance aux rayures et déformations, ce qui peut être avantageux pour les bijoux portés quotidiennement.

Poinçon trèfle (9 carats/375 millièmes)

Le trèfle est le poinçon qui certifie l’or 9 carats, contenant 37,5% d’or pur (375‰). C’est la teneur minimale pour qu’un bijou puisse légalement être vendu comme « or » en France.

Ce poinçon représente un trèfle à trois feuilles dans un cadre hexagonal. Introduit en 1994, il remplace l’ancien poinçon « écureuil » qui désignait la même teneur.

L’or 9 carats présente une couleur plus pâle et contient davantage d’autres métaux comme le cuivre, l’argent ou le zinc. Son principal avantage est son prix plus accessible, permettant d’acquérir des bijoux en or véritable à moindre coût.

Les autres poinçons français à connaître

Outre les trois poinçons principaux, quelques autres méritent votre attention :

Le hibou certifie l’or 21 et 22 carats (875‰ et 916‰), très prisé dans les bijoux traditionnels et rituels. Sa haute teneur en or lui confère une somptueuse couleur jaune profond.

Le poinçon coquille Saint-Jacques désigne l’or plaqué. Il ne s’agit pas d’or massif mais d’une fine couche d’or appliquée sur un autre métal.

Le charançon identifie l’or importé. Introduit en 1994, ce poinçon confirme que le bijou a été contrôlé par le service des douanes françaises.

Pour les bijoux anciens, on peut rencontrer d’autres poinçons comme le coq (1798-1809) ou la tête de femme grecque (1838-1919), témoins de l’histoire joaillière française et particulièrement recherchés par les collectionneurs.

Comment lire et identifier un poinçon d’or

Localisation du poinçon sur un bijou

Les poinçons sont généralement apposés à des endroits discrets pour ne pas nuire à l’esthétique du bijou, tout en restant accessibles pour vérification.

Sur une bague, cherchez le poinçon à l’intérieur de l’anneau. Pour un bracelet ou un collier, examinez le fermoir ou les maillons adjacents. Sur des boucles d’oreilles, vérifiez les tiges ou les fermoirs.

Pour les pièces complexes comme les broches ou pendentifs, les poinçons se trouvent souvent sur le système d’attache ou au dos de la pièce principale.

Une loupe de bijoutier (×10) est l’outil idéal pour examiner ces minuscules marques qui mesurent généralement moins d’un millimètre. Un bon éclairage est également essentiel pour ce travail de détective.

Combien de poinçons doit avoir un bijou authentique ?

Un bijou en or français porte généralement deux poinçons distincts :

1. Le poinçon de garantie (tête d’aigle, rhinocéros, trèfle…) qui certifie la teneur en or
2. Le poinçon de responsabilité (ou poinçon de maître) identifiant le fabricant ou l’importateur

Certains bijoux peuvent présenter des poinçons supplémentaires :

• Un poinçon d’importation
• D’anciens poinçons (bijoux antérieurs à 1994)
• Des marquages additionnels pour les pièces de joaillerie exceptionnelles

L’absence de poinçon n’indique pas nécessairement une contrefaçon. Les bijoux pesant moins de 3 grammes peuvent être légalement commercialisés sans poinçon, bien qu’ils doivent porter une indication de leur teneur en or.

Comment reconnaître le poinçon de garantie de l’État

Le poinçon de garantie est appliqué par les bureaux de contrôle de l’État français, garantissant la teneur en métal précieux conformément à la législation.

Ces poinçons ont des formes caractéristiques : la tête d’aigle pour l’or 18K, le rhinocéros pour l’or 14K, le trèfle pour l’or 9K. Leur taille est généralement comprise entre 0,5 et 1,5 mm.

La netteté de la frappe est un bon indicateur d’authenticité. Les poinçons officiels sont frappés avec précision, aux contours bien définis, même observés à la loupe. Les contrefaçons présentent souvent des détails flous ou imprécis.

Depuis 2019, certains poinçons peuvent être appliqués par marquage au laser, offrant une précision encore supérieure mais nécessitant un équipement spécial pour la vérification.

Comment reconnaître le poinçon de maître (fabricant)

Le poinçon de maître, également appelé poinçon de responsabilité, identifie le fabricant ou l’importateur du bijou. Il est obligatoire et engage la responsabilité de celui qui met le bijou sur le marché.

Ce poinçon se présente généralement sous la forme d’un losange contenant les initiales du fabricant, parfois accompagnées d’un symbole distinctif. Il est déposé à la Garantie de Paris et enregistré auprès de l’administration.

Les grandes maisons comme Cartier (panthère), Van Cleef & Arpels (VCA), Boucheron (B dans un losange) ou Chanel (double C) possèdent des poinçons reconnaissables qui ajoutent à la valeur du bijou.

Pour les collections modernes, certaines marques ajoutent également leur logo commercial gravé, distinct du poinçon de maître officiel, créant ainsi une double signature qui renforce l’authenticité de la pièce.

Les poinçons d’or à l’international

Poinçons européens courants

En Italie, premier producteur de bijoux en or d’Europe, le système utilise les millièmes (750, 585…) accompagnés d’un numéro identifiant le fabricant et parfois d’une étoile à 5 branches.

Le Royaume-Uni possède l’un des systèmes les plus élaborés avec trois poinçons : la teneur (couronne pour 22K, lion pour 18K), le bureau de contrôle (léopard pour Londres), et la lettre indiquant l’année de fabrication.

L’Allemagne utilise couramment le système en millièmes (585, 750…) accompagné d’une couronne et d’un croissant de lune pour les bijoux en or.

Depuis 1972, la Convention de Vienne a instauré un poinçon commun (balance dans un cadre) reconnu par 19 pays européens, simplifiant la circulation des bijoux entre ces nations.

Poinçons américains

Les États-Unis n’ont pas de système de poinçonnage obligatoire comparable au système français. Les bijoux américains portent généralement des indications de pureté : 14K, 18K ou 585, 750.

Les fabricants ajoutent leur marque déposée (trademark) qui sert de poinçon de responsabilité. Des initiales comme « GF » (Gold Filled) ou « GP » (Gold Plated) indiquent qu’il s’agit d’or plaqué.

La Federal Trade Commission réglemente les inscriptions pour éviter les fraudes, mais la vérification reste plus légère qu’en Europe. C’est pourquoi il est particulièrement important d’acheter auprès de joailliers réputés.

Les bijoux antiques américains (avant 1906) peuvent porter des marquages différents, souvent plus élaborés et incluant le lieu de fabrication comme « 14K Newark » pour le centre joaillier historique du New Jersey.

Poinçons asiatiques

La Chine utilise un système en millièmes (足金 pour l’or 24K, 18K ou 750 pour l’or 18 carats) avec des caractères chinois indiquant la pureté.

À Singapour et Hong Kong, importants centres de joaillerie, on trouve souvent des poinçons similaires au système britannique, héritage de l’influence coloniale.

Le Moyen-Orient, grand consommateur d’or de haute pureté, utilise fréquemment le système de carats avec une préférence marquée pour l’or 21K et 22K, particulièrement apprécié pour sa couleur jaune intense.

La Turquie, célèbre pour ses bijoux traditionnels, utilise un système à trois chiffres (750, 916…) et un poinçon en forme de croissant de lune et étoile, emblème national.

Tableaux de correspondance internationale

Ces correspondances sont essentielles pour évaluer correctement un bijou international. N’oubliez pas que la pureté minimale légale varie selon les pays : 9K au Royaume-Uni, 10K aux États-Unis, 18K dans certains pays du Moyen-Orient.

Collecter des bijoux internationaux peut être fascinant, chaque pièce témoignant des traditions culturelles et des préférences régionales en matière d’or et de joaillerie.

Différencier l’or du plaqué or et autres imitations

Les poinçons du plaqué or

Le plaqué or porte en France le poinçon « coquille Saint-Jacques », indiquant qu’il s’agit d’une couche d’or appliquée sur un métal moins précieux.

Les inscriptions complémentaires comme « GO » (Gold Overlay), « GF » (Gold Filled), ou « GPxx » (Gold Plated, xx microns) précisent la technique et l’épaisseur du placage.

En France, pour être légalement commercialisé comme « plaqué or », un bijou doit avoir une couche d’or d’au moins 3 microns d’épaisseur. Plus cette couche est épaisse, plus le bijou résistera à l’usure.

Le vermeil, catégorie spéciale de plaqué or sur argent massif, porte à la fois le poinçon de l’argent (souvent la Minerve) et une indication de placage or. Il offre une belle alternative aux bijoux en or massif.

Comment différencier visuellement l’or véritable

L’or véritable possède une couleur chaude et uniforme qui ne s’altère pas avec le temps. L’or plaqué peut présenter des variations de teinte, notamment aux zones d’usure.

Le poids est un excellent indicateur : l’or est l’un des métaux les plus denses (19,3 g/cm³ pour l’or pur). Un bijou en or véritable sera notablement plus lourd qu’une imitation de même taille.

Observez les zones d’usure comme les bords ou les parties frottantes. L’or massif conserve sa couleur même si la pièce s’use, tandis que l’or plaqué révélera le métal de base aux endroits exposés.

Les reflets de l’or véritable sont profonds et chauds, jamais trop brillants ni « métalliques » comme ceux des alliages bon marché qui tentent d’imiter sa teinte.

Or ou laiton : comment faire la distinction

Le laiton (alliage cuivre-zinc) est fréquemment utilisé pour imiter l’or en raison de sa couleur jaune. Cependant, plusieurs différences permettent de les distinguer.

Le laiton s’oxyde rapidement, développant une patine verdâtre au contact prolongé avec la peau, contrairement à l’or qui reste inaltérable.

Un test simple consiste à approcher un aimant : ni l’or ni le laiton ne sont magnétiques, mais de nombreuses imitations contiennent du fer et seront donc attirées par l’aimant.

Le laiton possède une odeur métallique caractéristique qui apparaît au frottement ou au contact prolongé avec la peau, contrairement à l’or qui reste inodore.

Enfin, un laiton de qualité portera souvent des inscriptions comme « brass » ou « laiton« , tandis que les contrefaçons tentant de passer pour de l’or éviteront tout marquage ou porteront de faux poinçons.

Méthodes pour authentifier l’or à domicile

Test de l’aimant

Le test magnétique est simple et non destructif : l’or pur n’est pas magnétique. Si votre bijou est attiré par un aimant puissant, il contient certainement du fer ou du nickel.

Attention cependant, ce test n’est pas infaillible : d’autres métaux non magnétiques comme le laiton ou le cuivre peuvent être utilisés dans les contrefaçons. Un résultat négatif au test magnétique n’assure pas à 100% l’authenticité.

Pour plus de précision, utilisez un aimant au néodyme (disponible dans les magasins de bricolage), beaucoup plus puissant qu’un simple aimant de réfrigérateur.

Testez différentes parties du bijou, particulièrement les fermoirs ou éléments mécaniques qui pourraient contenir des métaux différents du corps principal.

Test du poids et de la densité

L’or possède une densité remarquable (19,3 g/cm³), supérieure à celle de presque tous les métaux courants. Même les alliages d’or restent notablement plus lourds que leurs imitations.

Une méthode simple consiste à comparer le poids de votre bijou avec celui d’un bijou similaire en or authentique. La différence est généralement perceptible même à la main.

Pour un test plus précis, calculez la densité en divisant le poids par le volume. Le volume peut être déterminé en observant le déplacement d’eau lorsque vous immergez le bijou dans un récipient gradué.

Cette méthode, inspirée du célèbre « Eurêka » d’Archimède, est particulièrement fiable si vous disposez d’une balance de précision et d’un récipient gradué adapté.

Test avec des produits ménagers

Le test à l’acide nitrique dilué est classique mais destructif : une goutte d’acide sur une petite rayure du bijou révélera sa composition. L’or véritable ne réagit pas, tandis que les métaux de base changent de couleur.

Des kits de test d’or sont disponibles en ligne avec différentes solutions pour tester les différentes teneurs (9K, 14K, 18K). Ils comprennent généralement une pierre de touche pour éviter d’endommager le bijou.

Une alternative plus douce consiste à appliquer une goutte de vinaigre blanc sur le bijou : l’or véritable ne réagira pas, tandis que certains métaux de base peuvent verdir ou noircir.

Ces tests chimiques doivent être réalisés avec prudence et de préférence sur une zone peu visible du bijou, car ils peuvent causer des dommages permanents.

Applications smartphone pour détecter l’or (limites et possibilités)

Plusieurs applications prétendent pouvoir identifier l’or via la caméra du smartphone, en analysant les propriétés de réflexion de la lumière spécifiques aux métaux précieux.

Ces applications comme « Gold Tester » ou « Precious Metal Verifier » peuvent donner des indications préliminaires, mais leur fiabilité reste limitée par rapport aux tests physiques ou chimiques.

Les applications les plus avancées utilisent l’analyse spectrale en combinant la caméra et le flash de votre téléphone, mais restent sensibles aux conditions d’éclairage et à la qualité de l’appareil.

Considérez ces outils comme un premier niveau de vérification, à compléter par des méthodes plus fiables avant tout achat important.

Quand consulter un professionnel

Situations nécessitant l’expertise d’un bijoutier

Pour les acquisitions importantes (bijoux de valeur, pièces de collection, héritage familial), l’avis d’un professionnel est incontournable pour confirmer l’authenticité et évaluer la valeur.

Les bijoux anciens présentent souvent des poinçons d’époque difficiles à interpréter pour les non-initiés. Un expert en joaillerie ancienne saura les dater et les authentifier avec précision.

Si vous envisagez de revendre vos bijoux, une évaluation professionnelle vous permettra d’en connaître la valeur marchande réelle et d’éviter les mauvaises surprises.

En cas de doute sur l’authenticité malgré vos tests personnels, un bijoutier disposera d’équipements professionnels (spectromètre XRF, balance de précision) pour une analyse définitive.

Comment trouver un expert fiable

Privilégiez les bijoutiers certifiés par la Chambre Syndicale de la Bijouterie ou membres d’associations professionnelles reconnues comme l’Union Française de la Bijouterie (UFBJOP).

Les gemmologues diplômés (titulaires du DUG ou diplômés du GIA) sont particulièrement qualifiés pour l’expertise des bijoux sertis de pierres précieuses.

Renseignez-vous sur la réputation du professionnel, via des avis en ligne ou des recommandations personnelles. Un expert reconnu n’hésitera pas à vous montrer ses qualifications.

Comparez plusieurs évaluations, surtout pour les pièces de grande valeur. Les expertises peuvent légèrement varier, mais des écarts importants doivent éveiller votre méfiance.

Le rôle du poinçon lors de l’achat ou la vente d’or

Impact du poinçon sur la valeur d’un bijou

Les poinçons augmentent considérablement la valeur de revente d’un bijou en or. Un bijou non poinçonné, même en or véritable, sera systématiquement décoté sur le marché de l’occasion.

Les poinçons de grandes maisons (Cartier, Boucheron, Van Cleef & Arpels…) peuvent multiplier la valeur d’un bijou bien au-delà de son poids en or, créant une véritable plus-value.

Les poinçons historiques sur des bijoux anciens ajoutent une dimension de collection qui transcende la simple valeur du métal. Les pièces Napoléon III ou Art Déco avec poinçons d’époque sont particulièrement recherchées.

Contrairement aux idées reçues, la présence du poinçon n’augmente pas seulement la valeur « administrative » mais aussi la valeur émotionnelle et l’attachement des collectionneurs aux pièces authentifiées.

Documents à demander lors d’un achat

Exigez un certificat d’authenticité mentionnant les poinçons, le poids d’or et la pureté du métal. Ce document doit être signé par le vendeur et comporter son numéro SIRET.

Pour les bijoux de marque, demandez également le certificat de la maison et idéalement la boîte d’origine qui contribuent à la valorisation de la pièce.

Un reçu détaillé précisant la teneur en or (18K, 14K, etc.) constitue une preuve d’achat légale et pourra être utile en cas de revente ou pour les assurances.

Pour les achats importants, n’hésitez pas à demander une photo agrandie des poinçons qui complétera utilement votre dossier d’achat.

Précautions à prendre pendant les transactions

Méfiez-vous des offres trop alléchantes, particulièrement en ligne. L’or véritable a une valeur minimale basée sur son cours, et un prix anormalement bas est souvent révélateur d’une contrefaçon.

Lors d’achats sur internet, privilégiez les sites proposant une garantie de retour vous permettant de faire vérifier le bijou par un professionnel avant confirmation définitive.

Pour les transactions entre particuliers, convenez d’un rendez-vous dans un lieu public, idéalement près d’un bijoutier qui pourra vérifier l’authenticité moyennant une modeste commission.

N’hésitez pas à négocier le prix en fonction de l’état des poinçons. Un poinçon partiellement effacé par l’usure peut justifier une remise, même si l’authenticité du bijou n’est pas remise en question.

Entretien et conservation des bijoux en or

Conseils pour préserver les poinçons

Évitez les produits nettoyants abrasifs qui pourraient altérer ou effacer progressivement les poinçons. Préférez les solutions douces spécifiquement formulées pour l’or.

Retirez vos bijoux avant les activités manuelles intenses ou les sports qui pourraient causer des chocs ou frottements répétés sur les zones poinçonnées.

Lors du polissage professionnel, signalez au bijoutier l’importance que vous accordez à la préservation des poinçons pour qu’il adapte son intervention.

Soyez particulièrement vigilant avec les bijoux anciens dont les poinçons peuvent déjà être partiellement effacés par des décennies d’utilisation. Leur valeur historique dépend de ces marques d’authenticité.

Méthodes de nettoyage adaptées

Pour un nettoyage doux, préparez une solution d’eau tiède avec quelques gouttes de savon neutre. Utilisez une brosse à dents souple pour les recoins, en évitant de trop frotter les zones poinçonnées.

Un bain à ultrasons domestique offre un nettoyage efficace sans risque pour les poinçons, à condition d’utiliser une solution adaptée aux métaux précieux.

Pour raviver l’éclat de vos bijoux en or sans risque, un simple chiffon doux en microfibre légèrement humidifié suffit souvent. Séchez soigneusement le bijou après nettoyage pour éviter les traces d’eau.

L’ammoniaque diluée peut être utilisée pour les taches tenaces, mais avec parcimonie et jamais sur des bijoux sertis de pierres poreuses (perles, turquoises, opales) qui pourraient être endommagées.

Méthodes de nettoyage à éviter

Évitez absolument l’eau de Javel et les produits chlorés qui peuvent altérer les alliages d’or et endommager irrémédiablement les poinçons. Les nettoyants ménagers abrasifs sont également à proscrire.

Le poinçon d’or est la signature qui garantit l’authenticité et la valeur de vos bijoux précieux. À travers cet article, nous avons exploré les principaux aspects à connaître :

• L’importance des poinçons comme certificats d’identité de vos bijoux en or
• Les différentes teneurs en or (carats et millièmes) et leurs poinçons associés
• Comment distinguer l’or massif du plaqué or et des imitations
• Les techniques d’authentification à domicile et quand consulter un professionnel
• L’entretien approprié pour préserver la beauté et l’intégrité de vos bijoux

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